Au Centre Hospitalier d’Arpajon, le psychologue réalise des analyses et des évaluations psychologiques de patients en souffrances morales. Il est à l’écoute du mal être et la souffrance du patient et l’aide à l’acceptation de sa réalité somatique. Son rôle thérapeutique permet au malade de créer des liens entre son passé, son présent, et son avenir. Grâce à ce travail de recueil d’information (entretien) et de recherche (restitution), le psychologue conçoit et met en place des actions préventives et curatives. 
Il peut aussi recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles et les différents aspects de la personnalité des patients. Le soutien psychologique que le psychologue apporte à un patient est le fruit d’un long travail d’identification de ses besoins et de ses attentes. 

Unité de soins palliatifs ou EMSP

Le psychologue est un non-soignant, ce qui le positionne, de fait, à une place spécifique auprès du patient, de l’entourage et de l’équipe.

Face à une situation palliative, le psychologue détermine sa place hors de l’action et de l’urgence. Etre écouté, rassure. Si l’interlocuteur est écouté il peut se sentir entendu. Tenir cette place, suppose pour le psychologue une écoute non directive dans une alternance de présence et d’absence.
                                                  
De nombreux textes (la définition des soins palliatifs de l‘OMS, la charte de la SFAP…)  permettent à l’équipe de se positionner dans ses actes et ses réflexions. En lien avec l’ensemble de l’équipe, il travaille du côté de l’écoute, du soutien et de l’accompagnement auprès des patients, des familles et des proches. Le psychologue va à la rencontre du patient et de l’entourage, il construit son rôle au fil de chacune des rencontres, il se questionne sur son cadre d’intervention. La pensée du psychologue ne précède pas celle du patient. C’est le malade qui parle, « c’est celui qui parle qui sait ». Forme de clinique du silence où prend place une présence à l’écoute d’une histoire singulière, celle de l’autre. La relation est basée sur le respect et la confiance mutuelle, le patient choisit ou non de s’ouvrir sur son vécu. 

L’accompagnement a pour visée de permettre au patient de rester du côté de la vie malgré la fatigue, l’aggravation de la maladie. Toutefois la réalité de la mort qui se profile modifie les processus inconscients et retentit sur l’écoute du psychologue. Si le patient peut mettre en mots sa souffrance psychique, elle peut diminuer évitant peut être qu’elle ne se transforme en angoisse. En lien avec la souffrance psychique, la souffrance physique concerne aussi le psychologue, la relation au corps peut être bouleversée, la douleur du corps fragilise l’image corporelle du patient, elle entrave la pensée, elle peut sidérer le patient douloureux lorsqu’elle active des angoisses de mort. Son rôle est aussi d’être à l’écoute de ce qui est mis à mal pour la famille, les proches : les accompagner, les soutenir dans l’évolution de la maladie, peut leur permettre d’exprimer leur chagrin, leur incompréhension, leur peur, leur révolte….. Parler autrement peut être aidant pour la famille et de fait pour le patient. Des rencontres sont proposées aux familles, un suivi peut se poursuivre avec éventuellement une orientation vers une psychothérapie à l’extérieur.

Le rôle du psychologue auprès de l’équipe est de favoriser une écoute mutuelle. C’est un travail de mise en commun de certaines informations concernant le malade. Cette approche permet de réfléchir avec les soignants sur des situations complexes, de prendre un peu de recul. Dégager un projet commun comme le préconise la Loi Léonetti garantit de prendre une décision collective, la réflexion éthique se trouve alors  enrichie de tous ces différents regards sur la clinique.